ORAN – L’Afrique “doit parler d’une seule voix” au Conseil de sécurité, capable d’influencer les décisions de cet organe onusien ou toute autre instance, a indiqué jeudi à Oran le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.

“Nous pensons qu’il y a encore plus de place pour l’amélioration, pour atteindre notre objectif commun d’une Afrique parlant d’une seule voix capable d’influencer le processus décisionnel au sein du Conseil de sécurité de l’ONU”, a déclaré le chef de la diplomatie algérienne à l’ouverture du 8è séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique.

Cette voix doit être “forte et décisive”, affirme M. Lamamra qui relève la nécessité  pour les pays africains de renouveler leur attachement aux valeurs et aux idéaux du panafricanisme et d'”agir collectivement pour éviter tout facteur qui pourrait mettre en péril l’unité de l’Union africaine”.

Le séminaire est un “forum régulier de réflexion collective, d’échange de vues et de partage d’expériences, de leçons apprises et de bonnes pratiques afin de permettre à nos représentants au sein de l’organe le plus puissant de l’ONU de démontrer le véritable esprit d’unité et de solidarité africaine dans la promotion des positions africaines communes sur la paix et la sécurité”, souligne-t-il à ce propos.

Et d’enchainer que la rencontre “traduit en effet notre engagement à redoubler d’efforts pour faire entendre la voix de l’Afrique au niveau international, pour faire en sorte que ses efforts soient reconnus et que ses préoccupations majeures, ses intérêts stratégiques et ses perspectives raisonnables soient dûment pris en compte”.

Le chef de la diplomatie a également relevé que l’Afrique a besoin d’un rôle “plus important” de l’Union Africaine dans la prévention et la résolution des conflits, dans un contexte marqué par “la détérioration du paysage global de la paix et de la sécurité”.

“Nous devons toujours viser à rendre le multilatéralisme plus avantageux pour l’Afrique en nous efforçant de mettre fin à la marginalisation de notre continent au sein du système international, y compris le conseil de sécurité de l’ONU”, a affirmé M. Lamamra.

Il a aussi estimé que “l’engagement collectif des pays africains a commencé à porter ses fruits avec le Groupe des A3 (Kenya, Niger et Tunisie NDLR) grandissant considérablement en stature et en capacité diplomatique, et même en terme de composition comme l’atteste l’alliance établie depuis l’année dernière avec un nouveau membre de la région des caraïbes “Saint Vincent et les Grenades”.

“Cette entreprise panafricaine implique une reconnaissance de nos propres lacunes et nous redoublons d’efforts en amont et en aval pour traduire dans les faits la vision inscrites dans l’agenda 2063 d’une Afrique intégrée, prospère et pacifique portée par ses propres citoyens et représentant une force dynamique sur la scène mondiale”, a-t-il dit.

M.Lamamra a, d’autre part, souligné que l’Algérie s’apprête à siéger au Conseil de sécurité de l’ONU et à apporter sa contribution au nom de l’Union africaine au cours de la période 2024-2025, en coordination avec les homologues africains au sein du Conseil de sécurité

Il a réitéré l’engagement de son pays à faire de son mieux pour remplir le mandat continental, exprimant “la gratitude de l’Algérie aux membres de l’UA qui ont soutenu sa candidature”.

Au passage, le chef de la diplomatie a transmis les salutations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et ses voeux de pleine réussite pour ce séminaire de haut niveau, “auquel il attache la plus haute importance”, a-t-il souligné.

Le 8e séminaire sur la paix et la sécurité en Afrique enregistre une participation de haut niveau de pays membres de l’UA, de membres africains au Conseil de sécurité, d’experts et de représentants d’instances internationales (ONU, Ligue arabe).

“APS”

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